Mais aujourd'hui était différent. Monsieur étant trop fatigué s'était endormi sur le canapé et n'avait rien tenté. Je me levai donc pour une fois de "bonne humeur". J'enfilai ma tenue de sport. Un simple T-shirt gris, un survêtement noir et des baskets blanches. Je pris enfin un vrai petit déjeuner pour la première fois depuis un trop long moment. Une fois avoir fini de manger je m'attachai les cheveux en queue de cheval. Je pris dans un petit sac une bouteille d'eau et une serviette. Lorsque je fus fin prête je sortis de chez moi en fermant la porte à clé. J'avais au préalable caressé Shadow pour lui dire bonjour.
Il était 7 heures du matin. Une heure parfaite pour courir. Personne dans les rues sauf les plus courageux dont moi. Tout le reste est tranquillement chez eux en train dormir ou de comater devant leur bol ou leur mug. Je regardai l'heure et me mis à faire mon footing. Je me concentrai dessus. Plus rien n'avait d'importance, je ne pensais plus à rien. J'oubliais tous mes soucis et ma nouvelle vie que je hais. J'arpentai la rue principale après déjà trente minutes de course lorsque je sentis un léger frisson dans mon dos. J'eus un pressentiment que quelque chose allait mal tourné mais quoi? Mes cheveux parfaitement attachés se balançaient au rythme de mes pas. Le soleil heureusement n'était pas encore assez levé pour me faire fondre. Il y avait une légère brise. Tout était parfait quand soudain...
Heeeeeeey ! Salut ! Comment ça va ?
Je hurlai intérieurement. PAS LUI! C'EST UNE BLAGUE! Après l'autre à la maison, Guillaume au boulot qui est mon partenaire et maintenant lui?! Bon j'avoue que je ne déteste pas Guillaume mais au bout d'un moment il me les brise menu! Mais voilà que mon autre collègue toujours de bonne humeur un peu comme un gai luron me tombe dessus pendant mon moment en solitaire. Je lui fis de gros yeux quand je le vis. La définition de "Tu ne vois pas que tu me déranges?". La seule chose qui m'avait marqué de positif chez lui était ses cookies le premier jour où il est arrivé au commissariat. Ils étaient succulents... Les meilleurs que j'ai mangé de toute ma vie. Mais passons, son caractère détruisait tout les côtés positifs de cet homme. Sa joie et son énergie m'épuisaient beaucoup trop pour que je puisse le côtoyer autant que je le fais avec le commissaire ou Zhong ou malheureusement Guillaume qui me fatigue également au bout d'un moment.
Mais revenons à nos moutons. Ce type n'avait pas l'air de saisir le sens de mes gros yeux et de mon regard de tueuse. Je compris vite qu'il n'était pas décidé à me laisser tranquille ce matin. Je décidai donc d'accélérer le pas sans lui répondre faisant mine de ne pas l'avoir reconnu et pensant que je pourrais le semer. MAIS C'EST QU'IL EST TENACE CELUI LÀ! Je me décidai alors à lui répondre en faisant mine que je venais tout juste de le remarquer.
Maverick. Quelle surprise de te voir ici je ne t'avais pas reconnu. Qui aurait cru qu'un collègue faisait du footing le matin. Comment vas-tu?
Je ne lui avais pas offert de sourire. Il faut pas rêver non plus. Déjà que je puise dans mon énergie pour avoir une discussion avec lui je ne vais pas non plus faire mon extravertie là. Mais au moment où je venais de prononcer ces paroles mon interlocuteur commençait à manquer d'air et un horrible enfant me fonça dessus. Mais elle ne pouvait pas regarder où elle allait cette gamine?! J'avais failli me casser la g*eule sur le sol moi! Et si j'avais été blessée? Je n'aurais jamais tenu de rester pendant un temps indéterminé chez moi avec l'autre guignol. En attendant la gosse me prenait pour sa mère. Elle m'a prise pour une poule?! Elle a vu ma tête? Je lui fis de gros yeux. Le pire c'est qu'elle faisait un câlin à ma jambe! Mais lâche moi enfin!!! Heureusement elle partit aussi vite qu'elle était venue. Telle une furie. Elle s'était tout de même excusée avant. Elle avait intérêt! Pendant ce temps mon collègue commençait à se transformer en cadavre. Je soufflai et l'aidai à marcher jusqu'à un banc. Je lui tendis la petite bouteille d'eau que j'avais apporté avec moi et passai ma serviette sur mon front. Cela faisait trente minutes que je courrais et en ayant accéléré le rythme je commençais à avoir chaud. Je regardai alors Maverick en attendant qu'il retrouve des couleurs.
Tu vas mieux? Il faudrait éviter que tu meurs ou que tu ne puisse pas allez bosser on a besoin de personnes au boulot. Tu sais à quel point on est débordé.
Il a pas intérêt à mourir aujourd'hui lui! Pour une fois qu'on est nombreux au commissariat et qu'on a plus de chance pour coincer ces sala*ds de criminels dans notre ville! C'est pas devant moi et encore moins maintenant qu'il va nous lâcher. Parole de Dumas!