Elysian Fields
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 Une rencontre fortuite

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Misaki Midori
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Misaki Midori

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MessageSujet: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeLun 26 Juin - 3:52



Une rencontre fortuite

Avec Felix Ahn

Un après-midi à Elysian Fields, c'est merveilleux. Le soleil haut dans le ciel qui nous éclaire de ses magnifiques rayons. J'avais opté aujourd'hui pour prendre un chapeau, une capeline précisément. Je portais une robe d'été avec des sandales à talons et avais accessoirisé le tout d'une paire de lunettes de soleil. J'avais bien fait attention à ma tenue comme d'habitude et étais plutôt fière de cette dernière. La ville était très lumineuse et pleine de vie aujourd'hui. Entre les passants, les voitures, les animaux et les touristes, la ville ne pouvait être inanimée. Je me baladais donc dans les rues pour prendre l'air. Mon oncle voulait absolument que je retrouve ce Felix Ahn tous les jours et que je lui mette la pression mais je n'étais pas de cet avis... Certes je devais le forcer à payer vu que je m'étais immiscée dans cette histoire mais je ne voulais pas. Alors tant que je ne l'avais pas croisé dans la journée, je n'étais pas prête de lui demander et c'est très bien comme ça. Malgré le fait que mon garde du corps était tous le temps dans mes pattes à me surveiller et à me le rappeler. J'arrivais toujours à me débrouiller pour retarder l'échéance même si je sais que tôt ou tard cela allait arriver. Après tout, la ville n'est pas gigantesque non plus. Je regardais donc les boutiques pour m'acheter diverses choses comme des jeux, des mangas, des vêtements... La vie était belle quand j'oubliais qui j'étais. Pendant que je marchais sur la place centrale de la ville je tournai sur moi même et fit face à celui qui avait pour rôle de me protéger.

- Vous allez vous blesser ainsi Mademoiselle.

- Dis Ryutaro, tu ferais vraiment tout pour mon père?

- Évidemment.

- Tu irais même jusqu'à mourir pour lui?

- Si je n'ai pas d'autre choix oui. Pourquoi?

- Rien... Juste que je me disais qu'aller jusque là était idiot mais comme ton travail et la loyauté passent avant tout pour toi je comprends ton point de vue.

- Hum. Je ne m'attendais pas à ce que vous comprendriez.

- Ahah! En même temps ça doit être dur de penser d'abord aux autres et après à soi... Mais du coup tu vas me suivre partout?

- Oui. Il peut arriver n'importe quoi à n'importe quel moment.

- Mouais...

Je regardai alors devant moi et soupirai. Jamais je ne pourrais être de nouveau tranquille... C'est impossible avec lui qui veille au grain. Je continuai de marcher et vis au loin une silhouette familière. Non je devais avoir rêvé. Dans le doute je changeai de trajectoire.

- Je peux savoir ce que vous faites Mademoiselle?

- Oh. J'ai vu un petit haut mignon là-bas...

Je pointai une boutique à l'opposé de l'ombre que j'avais vu. Il me regarda suspicieusement mais son regard se posa sur la personne que j'avais cru reconnaître.

- Mais c'est ce bâtard! Mademoiselle! C'est à vous de jouer! vous allez enfin pouvoir faire votre mission pour votre VRAI travail aujourd'hui!

Ah bah là il parlait plus Ryutaro! Lui qui est silencieux habituellement... Je n'avais plus qu'une chose à faire si je ne voulais pas avoir de problème. Je me dirigeai alors vers l'homme d'un pas assuré et déterminé. Je devais régler ce problème le plus vite possible.
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Felix Ahn
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Felix Ahn

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MessageSujet: Re: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeMar 27 Juin - 20:33

Une rencontre fortuite
Pv Misaki Midori
Téléportation, n.f : Dans la science fiction ; transport instantané à une grande distance.
Dictionnaire Hachette, 2009

Statique au milieu des passants agités, je sentais ma nuque griller au soleil.
Aujourd'hui était de ce que beaucoup auraient appelés « une belle journée ». Le temps était clément pour la première fois depuis une semaine, la lumière au rendez-vous et l'on sentait le week-end approcher à grand pas. Tout était présent pour mettre la ville et ses habitants de bonne humeur. Cela se ressentait aux bruits ambiants, à l'agitation sur les trottoirs et aux bouchons multiples qui encombraient les rues commerçantes. Cependant, un détail faisait tâche dans le décor : le vent.
      En outre une satanée brise montagnarde semblait vouloir continuer de trainer dans les rues, bien que ses amis les noirs nuages furent déjà éclipsés. Cette dernière semblait vouloir se jouer de moi, allant même jusqu'à faire virevolter mes cheveux pour m'obliger sans cesse à les tenir éloigné de mon visage. Et c'est avec conviction que je répétais ce revers de main. Je souhaitais lutter contre elle jusqu'au bout, pour prouver à cette emm*****se que son souffle n'aurait pas éternellement d'emprise sur moi. Mais un coup de téléphone innoportunt vint causer préjudice à ma lutte, en tenant ma main occupée à la saisie de mon Samsung.
      J'avais perdu la guerre et ainsi, les mèches noires de mes cheveux revenaient sans cesse devant mes yeux, créant sans nul doute le parfait désordre sur ma tête.

      Assis sur les marches d'un immeuble, je tentais de ne pas penser à ce détail en observant les multiples passants circuler devant moi. Mes fesses étaient talées contre le béton anguleux, et mes pieds exposés aux talons aiguisés des femmes d'affaires pressées. J'avais ainsi échoué sur le palier d'un vieux bâtiment pour me tenir à l'écart du flux de circulation de personnes plus ou moins ragoûtantes.

- Non Oli, je n'irais pas l'aider à déménager.

      Le téléphone collé sur mon oreille commençait à chauffer entre mes doigts, tout comme mon T-shirt noir exposé aux rayons du soleil. Au rythme ou avançait la conversation j'allais mourir de chaud, brûlé sous mon jean et mes baskets.

- Tu demandes vraiment pourquoi ? Non mais attends... j'ai couché avec sa sœur !

       A cet instant une petite grosse se retourna vers moi outrée. « Un problème la moche ? » fis-je mine de prononcer sans émettre le moindre son. Ce laideron aurait du davantage être choqué par son physique plus que par ma conversation. Elle me jeta un regard de jugement avant de continuer sa marche, faisant souffrir ses bourrelets graisseux. Oui c'est ça, mieux valait qu'elle parte plutôt que de me gâcher le paysage.

- Non c'est mort. En plus je ne me rappelle même pas de son prénom.

      Quand nous eûmes fini de parler, je raccrochait le tout et me relevais instinctivement, le regard rivé sur l'écran de mon smartphone. Je sentis quelques personnes m'éviter en râlant, d'autres jurer entre leur lèvres, et certaines oser dire que je gênais la circulation. Et plus ces idiots grognaient, moins l'envie de bouger me saisissait.
      Or mon esprit était si occupé par cette affaire de déménagement qu'il me fallu quelques minutes pour voir le détail qui perturbait le décor.


      Il était gigantesque. Dépassant d'une tête tous les citadins, un bel asiatique au visage familier se faisait remarquer par toutes les passantes. Ces dernières se retournaient sur leur passage pour contempler la beauté de cet homme énervant. Comment un garde du corps souhaitait passer inaperçu avec tant de sexapeal ? Preuve était que les japonais n'étaient pas très fut fut.
      Soudain, un frisson parcourut ma colonne vertébrale. Sa présence ici ne pouvait signifier qu'une chose. Et fort heureusement, sexyman ne semblait pas m'avoir remarqué. Mais alors, je la vis. Avec son chapeau et sa robe, encore plus voyante que ne l'était son garde du corps, elle se tenait fièrement à ses côté à quelques mètres seulement de ma position. Elle qui se prénommait Misaki et dont le nom évoquait chez moi une primitive volonté de fuite.

- Oh non.

      Elle m'avait vu. Je le savais. Je l'avais sentis. C'était même à se demander si nos regards ne s'étaient pas croisés. Dans un cas comme dans l'autre je préférais ne pas le savoir.
      Alors instinctivement, je partis en sens opposé. Téléphone en main, je fis semblant de n'avoir rien remarqué, priant au fond de moi pour que rien ne se produise. Peut-être avais-je eu tord ? Peut-être ne m'avait-elle même pas aperçu ? Ou peut-être qu'elle s'était lassé de me harceler ?
      Et sans que je ne m'en rende compte, mes pas s'étaient pressés à mesure que mon poul s'accélérait. Car bien que je me voulais détendu de par mon allure générale, mon cœur frappai si fort ma poitrine que j'étais loin de l'être. Mais ayant pris de la distance, je crus quelques instants avoir semé mes poursuivants cachés sous leur masque de gens normaux.
      Quel pire conn**d que l'espoir me direz-vous.
      Puis j'avais commis une erreur. Celle qui allait mettre fin à toute lueur de sureté brillant sur mes noir iris. Je m'étais retourné.
      Ce fut bref. Il s'agissait d'un unique et anodin mouvement de tête. Mais ce dernier vint m'achever. Elle me suivait toujours. «Merde. »
   Seulement voilà, où était passé sexyman ?

PAF.

     Il était apparu devant moi, aussi soudainement que ne serait apparu le faucon millénium sorti d'hyper espace. Sauf que cet homme était un terrifiant croiseur impérial. Comment s'était-il retrouvé là, face à moi, une main plaquée sur mon torse ?
« Nope. »
      En l'espace d'une seconde j'avais contourné le dit géant sexy et m'était faufilé sous son bras pour continuer ma marche. Mais il semblait peu enclin à me laisser filer, aussi avait-il saisit le col de mon T-Shirt pour me retenir. Pendant quelques instants je priais pour qu'il me lâche, mais je n'obtint que de détendre mon seul et unique vêtement Star Wars.

- Ok ok c'est bon lâche-moi, t'as gagné.

      Comme si ma journée n'était pas déjà ruinée.


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MessageSujet: Re: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeMer 28 Juin - 5:43



Une rencontre fortuite

Avec Felix Ahn

Le destin était enclenché. C'était inévitable. Je devais parler à cet homme. Felix Ahn, l'homme que j'avais sauvé des griffes de mon père. J'avais condamné ma liberté de voir mes parents "adoptifs" quand je voulais ainsi que mes amis pour laisser un homme en vie. Je m'étais demandée un nombre incalculable de fois si ça en avait valu la peine. La seule réponse que je pouvais m'offrir était... Oui. Et si je les avais laissé tuer cet homme jamais je n'aurais pu me regarder dans la glace après. Jamais je ne pourrais sacrifier la vie d'une personne en échange de mon petit confort. Après tout je peux encore les appeler donc je n'ai pas tout perdu! Je me ressaisis ainsi chaque jour qui filait. J'avais suivi mes principes et j'en étais fière! Maintenant devoir lui mettre la pression était plus compliqué. Déjà par rapport à nos tailles... Même en portant des sandales de 10 cm j'étais plus petite que lui. On peut dire que pour le coup Ryutaro m'était bénéfique vu qu'il était géant. Je continuai donc de marcher vers le jeune homme en ralentissant légèrement mes pas en espérant qu'il puisse nous semer. Ah oui! C'est vrai, j'ai oublié de préciser que ce charmant Felix adorait jouer au chat et à la souris lorsque je pointais le bout de mon nez. Ce n'est pas que ça ne me faisait pas plaisir au contraire si ça pouvait m'éviter de devoir lui parler d'argent cela m'arrangeait. Malheureusement... Ryutaro n'était pas de cet avis. Qu'importe si j'avais des talons ou aucune envie d'aller voir ce charmant jeune homme, mon garde du corps était sûr qu'aujourd'hui serait la bonne. Ce dernier était plus vif que jamais. Je fus contrainte de les rejoindre lorsque je vis que Ryutaro avait attrapé l'asiatique par le col de son tee-shirt. Je voulais partir tant qu'il en était encore temps. M'enfuir loin de tout ça. Mais je continuai à avancer. J'acceptai mon destin. Je n'arrivai donc qu'au moment où Felix lui ordonnait de le faire descendre. Mon protecteur le regardait avec dédain. Des yeux voulant lui crier "Tu crois vraiment pouvoir me donner des ordres?". Je calmai le jeu en prenant la parole.

- Ryutaro c'est bon lâche-le. Les passants nous regardent, je n'ai pas envie de me donner en spectacle ni que la police arrive. Allons plutôt hors des regards indiscrets. En espérant que Monsieur Ahn ne s'enfuit pas encore.

Nous marchâmes jusqu'à un endroit légèrement plus tranquille où ma couverture ne pourrait pas être grillée. Les mains dans le dos je tournai sur moi même pour faire face à Felix.

- Bon Felix. Tu t'es décidé à payer? Tu sais, ça m'épuise de devoir te courir après pour ça. Franchement je pourrais m'en passer.

Je lui souris légèrement mais au fond je ne le voulais pas. Je voulais partir le plus loin d'ici. Ce rôle ne m'allait pas du tout. J'aide les autres, je ne les presse pas comme des citrons pour avoir ce que je veux. Je m'approchai de lui un peu plus.

- Tu sais bien que je ne suis pas méchante mais Ryutaro, lui... Il voue une loyauté sans faille à son chef et vu sa corpulence il ne vaut mieux pas le chercher...

Mon garde du corps bomba le torse le rendant plus grand qu'il ne l'ait habituellement. Il fusilla également du regard mon interlocuteur.

- Personnellement je ne suis pas d'humeur à te suivre partout tous les jours alors plus tôt cette affaire sera fini plus tôt nous pourrons retrouver nos vies d'entant... Le choix ne dépend que de toi. Et puis qui sait ce qui pourrait t'arriver d'autre si tu ne paies pas un jour ou l'autre. Cette fois je ne pourrais rien faire pour toi.

Je baissai les yeux pour regarder là où je marchais avant de relever la tête pour regarder son visage qui était vraiment différent de la première fois que je l'avais vu. Il avait le visage poussiéreux alors que maintenant il avait un teint clair et qui montrait qu'il était en forme. Même ses vêtements étaient bien différents... Propres pour commencer. Et comme neufs ensuite. Pour finir par plus élégant. Cette journée commençait déjà à m'énerver car je commençais à connaître LE Felix Ahn qui était loin de craquer et de nous payer tout de suite. Je savais que c'était une perte de temps et d'énergie pour tous.
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MessageSujet: Re: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeJeu 29 Juin - 20:36

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Pv Misaki Midori

- Oui c'est ça Ryutaro, bon chien,  lâche mon T-shirt...

Quand sa poigne d'acier libéra le tissu noir, je passais une de mes mains sur mon torse. Mon T-shirt était détendu au niveau du col, me désespérant au possible. Ce japonais sexy commençait véritablement à me taper sur le système. Etait-il même légal d'être à la fois grand, beau et asiatique ?
Quelques regards interrogateurs s'étaient tournées en notre direction. Nous ne passions plus inaperçu et sexyman n'aidait pas le moins du monde.

ᄏᄏᄏ

J'évitais son regard. Comment avais-je pu en arriver là ? Comment une simple erreur passée avait pu me conduire au stade où, privé de ma dignité, j'étais sans cesse harcelé par une fille ? D'ordinaire plus petite que moi, cette dernière ne manquait pourtant pas de s'afficher avec trop de fierté à mon goût. Ses talons se plantaient sur les pavés de l'arrière cours fleurie dans laquelle nous nous étions reclu. A mon plus grand désespoir rares étaient les fenêtres qui donnaient sur cette partie de l'immeuble, et minces étaient les chances pour moi de m'enfuir. En effet, mes insupportables assaillants se tenaient droits comme des piquets, barrant la route qui menait à la rue.
Ici, presque coupé des bruits ambiants de la ville, j'avais le sentiment d'être piégé. et pourtant une seule pensée occupait mon esprit ; JE DEVAIS PARTIR D'ICI. C'était à peine si le soleil parvenait jusqu'à nous tant les immeubles qui nous surplombaient étaient hauts et dominants. Il s'agissait pourtant là d'un coin résidentiel entretenu par une grand-mère à la main verte, mais pour autant que je sache, jamais personne ne passait ici. En d'autres termes ; j'étais seul et bloqué.
J'ignore comment, mais la brise accusatrice arrivait à pénétrer ce lieu isolé du monde, pour venir faire plier les multiples fleurs roses et violettes qui parsemaient les buissons environnent. « Tu l'as dans le c** Felix... » semblait-elle rire en faisant onduler mon T-shirt. « Va te faire foutre brise de m**de » pensais-je en retour, levant un majeur spirituel.

S'il n'y avait eu que planche a pain pour me bloquer le passage, je n'aurais pas donné long feu de la conversation. Car puisque habile en fuite de toutes sortes, c'est avec aisance que j'aurais esquivé la Japonaise pour me glisser sous le portillon métallique et rejoindre la rue bondée de monde. Mais Ryu, aussi solide qu'un bloc, faisait obstruction à mes plans de fuites. Et si je préférais ne pas croiser les yeux bridés de mademoiselle Midori, ceux de sexyman ne m'effrayaient pas le moins du monde. Lui portait sur moi un regard méfiant, qui annihilait toute envie de rébellion physique. Avait-il peur que je le morde ? Mais c'était lui qui, du haut de ses un mètre quatre-vingt-dix -et quelques grains de riz-, provoquait la peur dans mon cœur. Mais chaque fois que nos yeux croisaient leurs chemins, j'avais le sentiment qu'un duel invisible se jouait sur le court espace qui nous séparait.

- Bon qu'y a-t-il encore ? Demandais-je lassé de cette énième conversation.

Mes bras croisés, je tenais toujours mon téléphone en main. Il n'y avait pas là de quoi se rassurer, mais c'était comme si cette familière présence électronique était source de réconfort.

- Bon Felix. Tu t'es décidé à payer? Tu sais, ça m'épuise de devoir te courir après pour ça. Franchement je pourrais m'en passer.

Moi aussi.

- Tu sais bien que je ne suis pas méchante mais Ryutaro, lui... Il voue une loyauté sans faille à son chef et vu sa corpulence il ne vaut mieux pas le chercher... Personnellement je ne suis pas d'humeur à te suivre partout tous les jours alors plus tôt cette affaire sera fini plus tôt nous pourrons retrouver nos vies d'entant... Le choix ne dépend que de toi. Et puis qui sait ce qui pourrait t'arriver d'autre si tu ne paies pas un jour ou l'autre. Cette fois je ne pourrais rien faire pour toi.

C'est cela. Et surtout que l'on oublie pas de me rappeler que je devais ma vie à une jap' qui semblait vouloir passer ses journées à poursuivre ma merveilleuse personne. Ce n'était pas comme si j'avais déjà le sentiment d'être harcelé. Si cela la gênait tant, mieux aurait valu pour elle qu'elle me laisse mourir en paix, plutôt que de m'enquiquiner, chaque jour de ma maudite vie, avec ses paroles rébarbatives.

- Oui je comprends parfaitement
, commençais-je en lèche botte, trop sarcastique. Ce n'est pas très confortable...

Je fis mine de réfléchir quelques secondes puis claquait des mains, un air faussement illuminé sur le visage.

- J'ai une idée qui peut arranger tout le monde !


Je me tournais vers sexyman.

- Bon sauf toi Ryu, mais en même temps quand on porte le même surnom qu'un perso de jeux vidéos hein...

Mon regard plongea alors dans celui de la fille de yakuza.

- Disons que je vais rembourser ma dette d'accord ? Comme ça plus de problème. Quittons nous ici et ne nous revoyons plus jamais. Je serai libéré de toi et de sexyman. Et toi tu pourras faire ceeee que tu veux de ton temps comme... faire du shopping ou … j'en sais rien. Vaquer à des occupations de filles. Ok ? Ok,
conclus-je avec le sourire le plus faux, pouce en l'air. Sur ce, adieu.

Je vous l'accorde j'avais déjà fait mieux. C'était d'ailleurs la pire prestance que j'avais jamais faite. Mais quand le désespoir vous tient, rien n'est plus pareil. Aussi, fourbement, je tentais de me glisser à la droite de la japonaise, le plus loin possible de sexyman. J'espérais qu'au moins l'effet de surprise aurait de l'impact.

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MessageSujet: Re: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeLun 3 Juil - 4:36



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Avec Felix Ahn

Ah... Felix Ahn. Un homme un peu trop imbu de sa personne à mon avis... Et à celui de Ryutaro qui tiqua lorsqu'il entendit qu'on le traita de chien. Il commençait à préparer son poing pour le coller contre le brun mais je posai ma main sur la sienne pour lui dire de laisser tomber. Il claqua sa langue contre son palais pour montrer son mécontentement et qu'il se permettra de le critiquer comme il faut plus tard. J'avais évité le pire. Je soufflai puis avais repris jusqu'au moment où nous nous sommes écartés de la foule. Une fois éloignés de tout ce monde. Je me demandais d'ailleurs pourquoi il y avait autant de monde aujourd'hui. Quoi? Ce satané Trump avait encore dit une conner*e et tous les habitants se retrouvent dans la rue pour manifester? Pourtant non. Il devait juste y avoir un temps agréable et idéal pour sortir en famille, entre amis ou en amoureux. Et nous y voilà. Misaki Midori, 23 ans, célibataire. J'étais en train de faire pression sur une "victime" de mon père avec mon garde du corps. Ne pouvais-je pas aller voir des gens pour je ne sais pas moi... DRAGUER?! FAIRE CONNAISSANCE?! Au lieu de rester seule comme une vieille chaussette!

- Oui je comprends parfaitement. Ce n'est pas très confortable...

Sa voix sonnait très fausse à mon oreille. Je fronçai les sourcils. Cela voulait dire qu'au contraire il n'avait rien compris. Je soufflai et attendis de voir jusqu'où il irait dans sa démarche.

- J'ai une idée qui peut arranger tout le monde !

C'est à partir de ce moment précis que je savais que ça allait mal se terminer. Ce qu'il venait de dire avait pour traduction : J'ai une idée qui peut m'arranger et laisser dans la m*rde. Je regardai Ryutaro, lui faisant comprendre que nous allons encore longtemps entendre parler de Felix Ahn...

- Bon sauf toi Ryu, mais en même temps quand on porte le même surnom qu'un perso de jeux vidéos hein...

Je me mis alors à pouffer de rire. Ryutaro nous fusilla tous les deux du regard et je fis semblant de tousser pour reprendre mon sérieux. Pourquoi ce type avait dû utiliser comme référence Street fighter, un de mes jeux préférés auquel je joue énormément? Évidemment que j'allais comprendre sa blague. Alors que je retenais un fou rire, l'asiatique me regarda dans les yeux. Je sursautai légèrement ne m'attendant pas à cela. Je repris constance ainsi que ma concentration par la même occasion.

- Disons que je vais rembourser ma dette d'accord ? Comme ça plus de problème. Quittons nous ici et ne nous revoyons plus jamais. Je serai libéré de toi et de sexyman. Et toi tu pourras faire ceeee que tu veux de ton temps comme... faire du shopping ou … j'en sais rien. Vaquer à des occupations de filles. Ok ? Ok. Sur ce, adieu.

Je bouillonnai comme une cocote minute. Comment avait-il osé me dire que je ne faisais que des occupations de "filles" avec seul exemple "le shopping". Il voulait que je lui fasse manger ses dents? Je fais aussi d'autres choses! Non mais j'y crois pas à celle-là! Oh bah oui regardez-là la petite fifille avec sa petite robe et ses talons qui renforcent bien l'idée de la femme. J'avais l'impression d'être comparée à une fille superficielle et cela me donnait la chair de poule. Certes, j'aime bien m'habiller et je me regarde souvent mais je hais plus que tout les gens qui ne juge que sur le physique. J'avais bien envie de lui faire savoir ses quatre vérités et de lui donner un coup de pied dans le derrière. Je regardai mon garde du corps qui n'avait pas eu le temps de comprendre ce qui se passait lui aussi. Lorsque nous reprenions nos esprits il commençait déjà à se faufiler et était déjà à quelques mètres de nous. Je fis un signe de tête à Ryutaro qui hocha la tête pour acquiescer, montrer qu'il avait compris mon ordre. Il fonça comme une furie vers Felix et le traîna avec le moins de respect possible jusqu'à moi.

- Felix... Je me demande vraiment ce que je vais pouvoir faire de toi. Je ne sais pas si tu te rends comptes de l'enjeu. Personnellement je n'ai pas envie de m'occuper de cette affaire pendant encore des mois et des mois. Bref, tu comprends bien que je ne peux pas te laisser partir comme ça. Pour toi déjà mais surtout pour MOI! Mais bon tu me diras que ce n'est qu'un détail...

Je tournai ma tête sur le côté et soufflai. J'espérais vraiment qu'il comprenne et qu'il paye. Visiblement je voyais les choses trop grandes et mon interlocuteur n'avait aucune envie d'y répondre positivement.
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MessageSujet: Re: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeMar 4 Juil - 23:01

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En quelque mots, j'avais échoué. Et lamentablement. Ma fuite allait irrémédiablement se transformer en désastre, et j'étais loin d'avoir gagné la partie. Mais je n'avais pas pour autant dit mon dernier mot. La pièce n'était pas fini, les rideaux ne s'étaient pas fermés et aucun spectateur n'avait quitté la salle. L'acte I venait à peine de s'achever, que déjà vous espériez me voir renoncer ? Que nenni ! Felix Ahn a toujours un plan B pardi. Et j'avais au fond de moi bien anticipé la tournure grâce à laquelle j'allais transformer cette débâcle en chef d'oeuvre. Et au cours du temps de jeu qu'il me restait, j'allais passer par la colère, la fausse victime, les accusations et enfin le coup de théâtre : le changement de sujet.

ᄏᄏᄏ

D'une main habile, sexyman avait saisit mon T-shirt. Puis, sans gêne aucune, c'est avec force qu'il s'était amusé à me tirer en arrière, comme on tiendrait un chien laisse. Pris de cours par sa force spectaculaire, j'avais porté une main à ma gorge à demi étranglé. Je sentis alors les fibres de tissus crier au secours, s'étirer pour finalement se détendre amplement. Et c'est avec une expression mortifiée que j'avais basculé en arrière, trop surpris pour faire quoi que ce soit.

Puis, aussi brutalement qu'avant, il avait saisit mes bras par derrière, et m'avait levé dans les airs comme on aurait attrapé un bébé. Mes semelles avaient quitté le sol, tandis que je me débattais péniblement pour échapper au Japonais surexcité. De ce fait tous les muscles de mon corps se contractaient dans le désordre, faisant bêtement pédaler mes pieds dans les airs.

- Mais lâche-moi !
Avais-je articulé dans ma débâcle.

Comme s'il avait écouté mon ordre, sexyman avait alors défait son emprise sur mon corps, pour me jeter au sol.

J'avais fait un plat digne des gags télévisuels du dimanche soir. Un vieux paf avait raisonné dans ma poitrine quand mon torse était entré en contact avec les dalles. Alors étouffé par le choc, je m'étais mis sur le dos pour tenter d'inspirer l'air qui me manquait. Cette fois-ci la brise avait bien entendu pris congé, ne permettant à mes poumons que de se rassasier d'un air moite et fuyard.

- Quoi encore... soufflais-je lassé, entre deux inspirations.
- Felix... Je me demande vraiment ce que je vais pouvoir faire de toi. Je ne sais pas si tu te rends comptes de l'enjeu. Personnellement je n'ai pas envie de m'occuper de cette affaire pendant encore des mois et des mois. Bref, tu comprends bien que je ne peux pas te laisser partir comme ça. Pour toi déjà mais surtout pour MOI! Mais bon tu me diras que ce n'est qu'un détail...

En cet instant j'aurais presque préféré être gros... non je plaisante bien sûr. Il s'agissait là d'un mensonge grotesque. Mais à bien y réfléchir, cela m'aurait évité nombre de problèmes. En premier lieu sexyman aurait eu plus de difficulté à me soulever pour m'expulser devant planche à pain comme un sac de pomme de terre. Et si, en bon ninja, il y était tout de même parvenu, j'aurais amorti la chute avec ma graisse abdominale. Rebondissant et roulant tel un ballon, mon souffle n'aurait pas été ainsi coupé, et ce n'est pas avec l'impression d'être misérable que j'aurais entendu la fameuse Misaki me mépriser.
Mais là, allongé sur le sol, incapable de répliquer, il me fallu bien des difficultés pour réussir à me relever. J'étais sale, poussiéreux et blessé dans ma fierté. C'était là trop de points commun avec une même situation de l'an passé, quand j'avais rencontré mademoiselle Midori pour la première fois. Et pourtant, j'étais presque sûr de survivre au désastre d'aujourd'hui.

- Aaaaah... râlais-je en me redressant. Un détail ? Ca va, ça va j'ai compris. Mais p**ain t'en as pas marre de me harceler à la fin ?! J'ai...

J'avais posé mes mains sur mes genoux, l'air abattu.
La réalité était que, moi aussi, je n'en pouvais plus de cette situation grotesque. Je ne voulais plus me retrouver par terre, couvert de poussière, à prier pour ma vie. Non, l'on obtenait pas tout ce que l'on voulait dans la vie. Mais madame la princesse yakuza devait l'ignorer, puisque probablement née dans un milieu où elle avait été favorisée, jamais la question de survie n'avait dû lui venir à l'esprit.

- … besoin de temps ! Et puis qu'est-ce que tu comptes faire de toute façon ? Non mais c'est ridicule, regardes-toi. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué je n'ai pas une telle somme sur moi. Qui l'aurait d'ailleurs ?  Et puis je ne suis pas mon père. Mon compte bancaire est aussi creux que la fosse du tartare.

Voilà bien un crime que je pouvais commettre ; le mensonge. Je n'avais certes pas de quoi rembourser les yakuzas dans l'immédiat, mais j'étais loin d'être dans le besoin. Depuis de nombreuses années déjà j'avais économisé mes sommes gagnées au jeu sur un compte dont tous ignoraient l'existence. Ma famille elle-même me pensait encore dépendante financièrement de mes parents, mais si du jour au lendemain ces derniers choisissaient de me lâcher, c'est avec tranquillité que je vivrais ma vie. En attendant, je ne pouvais que profiter de leur richesse, puisque mes dépenses étaient insignifiantes comparées au salaire dont ils étaient gratifiés.  
Non, la vérité était ailleurs. Je ne voulais pas rembourser les Yakuzas. Pourquoi le voudrais-je après tout ? Il me suffisait de les éviter encore et encore, jusqu'à ce que ces derniers aient finit par se lasser de courir après le bâtard du jeu. Et au milieu d'accusations parfaitement justifiées envers sa personne, une telle omission passerait sans nul doute la douane de la fille du patron.

- Et à ma connaissance je ne peux pas faire apparaître des billets verts en claquant des doigts !

Cette fois-ci j'y étais. La colère m'avait peu à peu attrapée, mélangée avec une légitime lassitude. Toute cette situation était ridicule. Allant de sexyman à cet inutile harcèlement. Qu'attendait-elle de moi ? Que je lui offre un sac plein d'argent sortis de derrière un buisson ? Non ne soyons pas stupide, cette conversation ne menait à rien et j'en avais plus qu'assez de devoir courir pour éviter celle que je semblais croiser sans arrêt.

- Si c'était pour me suivre partout et me mettre plus de pression que je n'en ai déjà, ce n'était pas la peine de me laisser en vie !


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Misaki Midori
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MessageSujet: Re: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeVen 14 Juil - 0:54



Une rencontre fortuite

Avec Felix Ahn


J'étais décontenancée. Je ne savais pas quoi répondre aux accusations de Felix. Je regardai Ryutaro, interdite devant l'asiatique. La tirade digne d'une des plus grandes pièces de théâtre se déroulant sous mes yeux me perturbait au plus haut point. Mon coeur se serrait à chacune de ses phrases. Je voulais juste le sauver et je n'avais aucune idée du tournant que prendrait nos vies aujourd'hui! Jamais je ne pourrais me regarder dans la glace s'il avait péri ce jour-là... Moi qui m'étais toujours battue pour la justice qui aidait les autres j'aurais dû l'abandonner? Je préférerais qu'on me tue d'abord! J'étais fière de ma décision mais me retrouvais au pied du mur. Je ne pouvais plus parler de peur d'aggraver mon cas. Je me sentais nulle, débile à cause de toutes les répliques qu'il m'a servie. Il avait raison sur tous les points et je ne connaissais pas sa vie privée. Je pris les quelques forces restantes, qui permettaient de me tenir debout surtout pour lui répondre.

- Tu as tout à fait raison Felix... C'est pourquoi, je capitule pour aujourd'hui. Je te laisse du temps supplémentaire mais je reviendrai. Donc, oui je continuerai de te harceler car c'est mon boulot! Je n'ai pas envie de le faire figure toi je veux juste rester en vie! Donc la prochaine fois qu'on se voit j'espère que tu auras enfin de l'argent sur TON compte pour que tu puisses nous payer et que ta vie tienne plus que sur un fil si tu vois ce que je veux dire. Mais sache que je ne regretterai jamais de t'avoir sauvé la vie ce jour-là car j'ai suivi mes valeurs. Sur ce, passe une bonne journée, tu peux partir. À bientôt, Felix Ahn...

Je sentis le regard jugeur de Ryutaro me transpercer de part en part. Que voulait-il que je fasse? Que je le frappe à mort pour avoir ne serait-ce qu'un dollar? Je tournai les talons et commençai à marcher en direction de mon appartement.

- Vous êtes sérieuse là?

- Oui pourquoi?

- Vous le laissez partir comme ça?

- Oui ça te pose un problème?

- Bien sûr que oui!

- Oh c'est bon Ryutaro... Me saoule pas.

- Non c'est pas bon! Vous savez que ça fait plusieurs mois qu'on le laisse faire?!

- Je réussirai la prochaine fois...

- C'est ce que vous dîtes à chaque fois! Et à chaque fois vous n'y arrivez pas!!

Je me tus. Je ne voulais plus ouvrir la bouche au risque de lui mettre un pain dans la tête. Il m'énervait beaucoup trop pour un garde du corps. Si je n'y arrivais pas peut-être était-ce parce que je n'étais pas faite pour ce job?! Laissez-moi reprendre ma vie et tout le monde sera content! Mais non. Ils n'étaient pas de cet avis.

- Je vais m'en charger moi-même.

Je vis alors Ryutaro se retourner pour rechercher le jeune homme. Je l'arrêtai net.

- STOP! C'est MON affaire! J'ai dit que je lui laissais du temps c'est bon! On attendra la prochaine fois. Tu es mon garde du corps donc tu me protèges en fonction de MES initiatives! Maintenant tu arrêtes de me tenir tête et on rentre.

- ... Soit... Si tel est votre désir...

Nous partions alors en direction des appartements où nous logions. Je me retournai légèrement vers l'emplacement où nous nous trouvions précédemment avec Felix. J'espère ne pas le revoir avant un bon moment...

//Misa quitte le rp//

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MessageSujet: Re: Une rencontre fortuite   Une rencontre fortuite Icon_minitimeDim 27 Aoû - 0:51

Une rencontre fortuite
Pv Misaki Midori
D'un pas décidé j'avais tourné le dos à la maîtresse de la conversation. Car s'il fallait quitter ce lieu sans issue je n'allais pas me faire prier. Et pour cause, je commençais à trouver les hauts murs des buildings étouffants, même s'il ne s'agissait que de lieux d'habitation. Il n'aurait plus manqué à cela que le ciel se voile en un amas de nuages noirs, pour qu'enfin explose tel le tonnerre ma colère.

Car oui, j'avais bel et bien gagné le round, réussissant à gonfler mon ego face à ce spectacle. Et pourtant je ne réussissais pas à me calmer la colère s'était emparée de moi. Le serais les poings, contractais ma mâchoire et réprimais l'envie de replonger dans les méandres de cette histoire déjà trop longue. Le propos n'aurait d'ailleurs certainement pas été adapté aux remarques véridiques que venait de faire la jeune femme face à moi.
C'était bel et bien une haine profonde qui m'envahissait. Une de celle que je ne pouvais réprimer au risque de devoir me confronter à ses véritables causes. En outre ce n'était pas contre elle que mon âme s'emportait, mais bel et bien contre moi-même et envers la situation qui m'avait amené ici. J'avais été stupide au plus haut point et ne cessait aujourd'hui d'en payer le prix. Car alors que mon esprit s'était divertit d'une après-midi en ville, preuve était que mes erreurs passées revenaient toujours m'accabler. Pourquoi fallait-il donc que l'on vienne encore me déranger ?! Pourquoi avait-il fallu que je joue au plus malin avec ces diables de yakuzas ?

Je me rappelle encore la soirée où tout s'était déroulé.
Il y avait de cela presqu'un an, ayant passé la sécurité, je m'étais rendu en une salle de jeu clandestine dans l'espoir de revenir chez moi avec quelques billets verts pour m'offrir un présent que même mes rêves ne voulaient pas imaginer. Aux yeux de ma famille j'étais parti chez l'un de mes multiples et innommables amis, pour célébrer un anniversaire alcoolisé. Plus personne ne cherche son nom, et j'avoue ne pas me remémorer qui avait bien pu ce jour là être la victime de mon mensonge.
Toujours est-il qu'en cette soirée de mars 2016 j'avais pénétré une salle de jeu lugubre et sanitairement déplorable, que l'on m'avait confié comme enviable. « On peut y croiser des gens de toutes origines, de toutes sortes et de tous milieux » Attiré par ces belles paroles, mon esprit s'était alors mis en quête d'une victoire. Celle qui me rappellerait que dans mon groupe ordinaire d’escrocs, j'étais celui qui gagnait. Celui qui, même s'il ne récupérait jamais les éloges, raflait en réalité les gains des autres. Car caché derrière monsieur Stanley et Isabella, je n'en pouvais plus. L'arrière de la scène ne me seyait pas, et plus que tout il me manquait le sentiment de puissance et domination que pouvait procurer le jeu. Mes camarades d'arnaques l'avaient certainement sentit, cela était même certain. En outre le regard de notre chef filait trop souvent en ma direction pour que ce détail si prévisible puisse lui avoir échappé. Plus que tout j'en avais le présentiment. Il savait.
Aussi dans la plus grande des discrétions, j'avais organisé cette sortie improvisée. Rares étaient ceux qui étaient au courant des informations que j'avais pu récolter au sujet de ce lieu légalement désaffecté, fait de briques et de béton, où autrefois des cheminots travaillaient. Ainsi sous terre, je découvris un endroit semblable à tous ceux que je fréquentais auparavant. Un endroit où, trop habitué au luxe, je n'étais pas allé depuis que monsieur Stanley m'avait repêché pour son business clandestin.

Ici l'on pouvait sentir la crasse et la sueur. Ce n'était pas le lieux le plus glamour où mes mains avaient échangées des cartes, mais il allait amplement faire l'affaire. Car après tout ce n'était pas le lieux qui importait mais le talent.
Mais alors que je marchais dans les sombres allées qui menaient aux divers pièces de jeu, quelques regards se tournèrent vers moi. Puis, calmement, des chuchotements alarmants avaient fusés dans les airs pour se perdre au sein d'oreilles indélicates.

« Son visage me dit quelque chose... » « Je crois l'avoir croisé il y a quelques années » « Ne serait-ce pas le bâtard du jeu ? » « Il était mineur à l'époque non ? »

Bientôt mon assurance se fit plus hésitante. J'avais pensé qu'avec le temps on aurait oublié mes erreurs passées. Celles qui m'avaient permis de m'entraîner face à des crapules qui usaient de supercheries pour me faire les poches. En effet, nombreuses étaient les années qui me séparaient du jour où j'avais choisis de quitter les cours méticuleux de mon grand-père pour me frotter au monde extérieur. Mais je ne me défilais pas, c'était hors de question. Ma soif de victoire était trop grande pour que je puisse la calmer.
Et bientôt, lorsque j'eu gagné une ou deux parties sans crier gare, on vint me cueillir, tel un coquelicot sauvage dans un champ. Un petit homme aigrie m'avait adressé un sourire faux, emplis de pouvoir et de malice. Je ne me souviens pas bien de ce qu'il avait oser dire, mais cela devait ressembler à...

- Monsieur que faites-vous donc ici ? Cela fait bien des années que nous n'avons plus entendu parler du bâtard du jeu. N'ayez crainte, ce n'est là nullement un reproche. Entre autre prenez-le comme un compliment, car c'est le propriétaire de ce lieu qui m'envois. Ce n'est pas là le genre de tables auxquelles un as tel que vous devrait jouer. Si vous voulez bien me suivre, je vous accompagne là où les cartes vous procureront plus de plaisir.

Elle était là la récompense de mon audace.
Et pourtant je réalise aujourd'hui que ces mots futiles, n'étaient que tromperies charmeuses, destinées à séduire le plus offrant. Cependant, mon arrogance avait eu raison de ma réflexion, et savourant cet éloge j'avais suivit le petit homme en une salle plus isolée et davantage apprêtée. A la table il y avait déjà de nombreux joueurs et parmi eux, deux asiatiques au visage trop souriant. Leurs moqueries à mon égard ne furent d'ailleurs qu'accentuer mon envie de les plumer.

Bien évidemment je gagnais, et à la vue de leurs visages décomposés je me délectait de la sensation procurée. Un sourire malin s'était affiché sur mon visage. Et l'émotion de supériorité qui m'envahissait ne me donnait guère envie d'arrêter le massacre. Je m'étais pourtant promis en début de soirée qu'il était temps d'arrêter, que je ne devais surtout pas me faire remarquer, mais succombant à mes désirs les plus farouches j'étais resté.
Lorsque j'avais quitté les lieux face aux gangsters dépités, mon sac contenait plus d'argent encore que je n'aurais jamais cru en amasser lors d'une soirée. C'était la victoire.

Mais cela est universel ; un coquelicot ne dois pas être cueillit.

Une semaine plus tard j'avais été trahi. Balancé par un inconnu. Mes combines avaient été dévoilées et mon jeu mis à nu. Aujourd'hui je ne me rappelle plus que des yakuzas qui étaient venu me battre pour mes méfaits. Ils étaient trop nombreux et tous semblables à mes yeux pour qu'un seul de leur visage me revienne en mémoire, mais leurs coups furent plus durs encore que ceux donnés aux chrétiens de l'empire Romain.
Je leurs devait tellement d'argent que c'en était indécent. Bien sûr de nombreuses menaces avaient pesées sur moi comme sur ma famille, et je n'avais fait que les occulter pour ne pas devoir y faire face. Aujourd'hui encore, face à Misaki, je continuais de faire ainsi.

Ma colère était ainsi adressée au moi de ce temps, celui de l'année passée. Car si seulement ce jour là je n'avais pas succombé à la tentation de jouer clandestinement, de recevoir de fourbes éloges, de plumer ceux que je savais être des gangsters, de relancer chaque fois un peu plus pour me délecter de leur stupidité... et si seulement je n'avais pas souhaité faire cavalier seul. Je serais paisible à l'heure qu'il est, et jamais je n'aurais rencontré cette harceleuse et son garde du corps. En train de dorer au soleil, rares auraient alors été les souffrances causées... En quelques mots je n'aurais pas été un esclave enchaîné à des yakuzas crapuleux.

Tournant les talons, je laissais Misaki Midori et Ryu se pavaner dans leurs solitude, bien que le regard lourd de conséquences du garde du corps vint percuter mon dos. Sortant en trombe, mon esprit était embué par la colère, plus dynamique que je l'aurais souhaité. Et soudain, quelque chose vint percuter mon épaule.

Levant les yeux au ciel j'aperçu le grand benêt qui ne s'était pas poussé de ma trajectoire et lui jetais un regard acerbe, chargé de la haine qui m'envahissait.

- Pardon, s'excusa-t-il tout de même.
- C'est pas grave, mais faites gaffe où vous allez.

Heureusement pour mon esprit déstabilisé, il s'était excusé. Grâce à cela j'avais ainsi pu contrôler une funeste envie de m'emporter. Et pourtant mieux valait ne pas trop tarder. Aussi me détournais-je rapidement pour disparaître dans la foule. Je n'avais en aucun cas le temps de prêter attention aux pauvres imbéciles qui ne savaient regarder devant eux.

// Felix quitte le RP // FIN DU RP //

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