Elysian Fields
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 Le contexte

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Destiny
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Destiny

Crédits : SWAN
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MessageSujet: Le contexte   Le contexte Icon_minitimeJeu 30 Mai - 0:52

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LE CONTEXTE
BIENVENUE A
ELYSIAN FIELDS



Si on t’avait dit un jour que tu t’aventurerais dans une rue mal famée à la recherche d’un club de striptease, tu n’y aurais certainement pas cru.

Pourtant, te voilà dans le Pink Fever’s Night dont les néons roses et violets – presque autant que l’atmosphère de vice qui y règne – te font mal aux yeux. Te voilà à suivre le barman du dit club et à emprunter un escalier en colimaçon qui serpente autour de son pilier central jusqu’à un étage interdit au public. Tu observes avec curiosité les alentours : les murs sont gras, ils brillent comme des rubis. Arrivée à l’étage, tu traverses un long couloir, tu essayes de te frayer un chemin parmi les bibelots suspendus au plafond. Parfois, tes épaules heurtent un bijou, une amulette ou un récipient de verre mystérieux. Tu débouches sur une pièce rectangulaire, plongée dans des lumières et teintes obscures, chaudes, des délires violacées ou rougeâtres. Des rideaux pourpre dégoulinent sur la large fenêtre derrière un sofa similaire.

Il y a une silhouette au centre, un dos d’homme debout dont les jambes touchent le sofa. L’odeur de la pièce est âcre, elle te pique les yeux, mais la présence t’enivre. La silhouette finit par t’entendre, le dos d’homme pivote vers toi et tu aperçois alors son visage, les traits fins, délicats, son air presque androgyne. Il est comme une apparition, éthérée, un elfe sur toile de fond cosmique ou un Adonis dégradé.
Tu n’oses plus bouger, mais il te fait signe de t’asseoir alors qu'il s'enroule dans un peignoir en velours violet. Tu obéis. Il y a des fauteuils disparates autour d’une grande table basse recouverte de dés et de cartes de jeux tâchées d’alcool. Il s’assied face à toi sur le sofa et te propose un verre que tu déclines poliment.

« Alors comme ça, vous voulez des informations croustillantes pour votre petit papier journalistique. »

Quand il ouvre la bouche, il ricane de manière sauvage, il s’ajuste à son décor. Tu sens, il sent – non il empeste la marijuana.

« Si vous êtes venue ici, c’est pas pour entendre les mêmes mensonges que vous avez pu lire. C’est pas pour qu’on vous dise une nouvelle fois que c’est Brian Moncoleguet le seul fondateur d’Elysian Fields. L’histoire officielle s’est affairée à gommer quelque chose de dérangeant. Mais je ne saurais vous dire quoi… »

Son ton s’assombrit. L'étrange personnage a l’air pensif, ses yeux ont viré de la fourberie légère à la préoccupation solennelle. Toutefois, cela ne l’empêche pas de poursuivre son discours avec le même soupçon de malice :

« Quoi qu’il en soit, Brian n’était pas seul. À l’origine, quand les terres d’Elysian Fields étaient vierges d’hommes, deux frères y mirent les pieds afin d'y installer leur communauté. L’un, Brian Moncoleguet était maire. L’autre, l’aîné, William Moncoleguet était shériff. Après des jours de marche, ces terres étaient comme une oasis dans un désert torride, un refuge, un havre de paix. Elles n’étaient pas seulement retirées du monde, le sol semblait plus fertile qu’ailleurs et les montagnes abritaient des ressources inestimables. »

Ton cœur manque un battement lorsqu’il se lève d’un bond et que le seul bruit que tu entends est le cliquetis de ses bracelets aux breloques en plastique. À son rictus, tu devines qu’il se joue de ton malaise et se délecte de ton appréhension.

« En 1878, Elysian Fields vit officiellement le jour, elle connu une prospérité sans précédent, en très grande partie grâce aux mines exploitées par les populations migrantes. Les frères Moncoleguet gouvernaient les habitants avec bienveillance et fermeté. Ils étaient aimés. Mais rien n’est éternel. Et on ignore pourquoi, mais aujourd’hui William a disparu de l’histoire de la ville, son nom ne figure dans aucun écrit, sur aucun monument ou registre officiel. Le bruit court qu’il est mort prématurément, de maladie sans doute. Mais cela n’explique pas sa condamnation. Que s’est-il passé pour qu’on ait voulu cacher, effacer son existence par damnatio memoriae ? »

Chacune de ses phrases est ponctuée par des intonations rythmées et des mouvements théâtralisés. Aussi, il marque des temps d’arrêt pour te tenir toi, son public, en haleine. Mais il n’est pas un comédien, non plus un conteur comme les autres, car son ombre projetée sur le mur du fond le fait plutôt ressembler à un drôle de sorcier en pleine préparation d’une incantation.

« Vous voyez, il y a des secrets à Elysian Fields. Il y a du rampant, du sous-terrain. Une vérité oubliée, noyée dans les profondeurs… »

Ses propos te semblent tout à coup plus sibyllins et tu tremblotes un peu à cette idée. T’engouffrer dans le repaire d’un tel illuminé n’était sans doute pas la meilleure de tes décisions mais en le voyant gesticuler aveuglement comme un prestidigitateur raté, tu finis par le trouver plus ridicule qu’intimidant.
Il te surprend à se rasseoir, beaucoup plus calme qu’auparavant. Il semble en réalité fatigué, à en croire son soupir et sa manière de s’affaler sur le sofa.

« Nous héritons d’une ville gangrenée par le crime et c’est bien normal quand on sait que les fondations mêmes d’Elysian Fields ont été construites sur une immense arnaque. Notre maire, Joanne Miller tente de se dépêtrer d'une situation impossible. Le commissaire la soutient bien sûr. Mais c'est pas faute d'avoir des agents de police en fonction, encore faut-il qu'ils soient honnêtes ou compétents... »

On t'avait averti du danger de te rendre à Elysian Fields. Cette ville, malgré son influence en Idaho et le charme qui la caractérise, compte un taux de criminalité amplement supérieur à la moyenne nationale. Pourtant, tu n'as pas hésité à prendre le premier vol pour en savoir plus. Ta fascination et ton envie d'aventure ont surpassé ta raison.
Toujours est-il que ses sinistres allégations narrées de sa voix criarde te donnent envie de décamper dans l’immédiat. Si seulement il se taisait, il aurait presque l’air paisible et fréquentable. Presque.

« Je vous ai dit ce que j'savais. Maintenant, je ne peux que vous souhaiter un bon séjour dans notre ville adorée. Peut-être que nous nous reverrons… Mais ça je ne vous le souhaite pas ! »

Un énième rire de sa part et te voilà dehors, aux pieds d’une rangée de gigantesques buildings dans les rues d'où émanent des effluves abominables de sang.


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