Mr Kleylan, l'ancien trésor devenu poison.

1 •• William est né à Londres. Ses parents étaient tous les deux chirurgiens dans l'un des plus prestigieux hôpital de la capitale anglaise. 2 •• Il a arrêté le lycée une fois son diplôme en poche, qu'il a obtenu haut la main. Il s'est ensuite engagé dans l'armée anglaise, dans laquelle, il est resté une dizaine d'années. 3 •• Décidant de quitter l'armée, pour s'installer aux Etats-Unis avec Judith, sa sœur, il fut rapidement repéré  par le FBI, pour son parcours plus que remarquable. William devenait ainsi, le coach sportif des jeunes recrues, tout juste sorties du lycée.   4 •• Judith, sa petite sœur fut, sauvagement assassinée, un soir d'été par un serial killer peu connu. Protecteur dans l'âme, il clamait, haut et fort, qu'il tuerait le tueur s'il mettait la main dessus. Il quittait alors son poste au FBI, pour se lancer dans une traque dont lui seul avait le secret.  5 •• Une semaine après le terrible accident, il trouvait l’assassin, et, comme il l'avait dit, le tua, après l'avoir torturé pendant des heures, devenant alors un criminel. 6 •• Étrangement, tuer lui procura la satisfaction ultime, et, comme s'il ne pouvait plus s'arrêter, il tua l'ensemble de la famille du tueur. 7 •• Connaissant de nombreuses armes sur le bout des doigts, étant donné la formation qu'il a reçu, il se lançait dans le trafique d'arme, pour empocher de l'argent, afin de continuer sa fuite. 8 •• Particularité 9 •• Très réfléchi, il échappait le plus souvent, aux contrôles de police qui pouvait avoir lieu dans la ville. 10 •• Aujourd'hui encore, il était en fuite, et n'était pas prêt à abandonner cette liberté jouissive.

Protecteur + Impulsif + Observateur + Manipulateur + Concentré + Rancunier + Attentif + Mauvais perdant + Poli + Égoïste

Cinq avril 1989, Londres, 18h23. A l'heure où les nombreux hommes d'affaires britanniques se pressaient pour reprendre au plus vite les transports en commun, voulant rentrer dès que possible chez eux, où les voies rapides se bondaient de voitures polluantes, et où le soleil commençait déjà à prendre congé, le petit William Kleylan pointait le bout de son nez.
Issue d'une union entre deux talentueux et renommés chirurgiens, le petit garçon brun ne pouvait tomber dans une meilleure famille. Son enfance, était, sans surprise, plus qu'utopique. Ses parents, ne manquant pas de moyen , lui offraient des vêtements des grandes marques internationales, lui faisait visiter les quatre coins du monde malgré son jeune âge, et lui payer les frais de scolarité des plus prestigieuses écoles londoniennes. Oui, William était un enfant de bourgeois, et il en était fier.

Il rendait ses parents plus qu'heureux étant donné les excellents résultats scolaires qu'il s'empressait de ramener au domicile familial. Etant l'un des premiers de sa classe, William s'imposait parmi ses petits camarades tous plus faibles que lui. Son père, Henry, lui enseigna, à l'âge de 7 ans, les bases de la médecine, voulant absolument lui faire découvrir cet univers. Bien évidemment, il ne spécifiait pas les détails les plus complexes, impossible à comprendre pour un enfant de cet âge. Ainsi, William possédait plus de connaissances que les autres enfants de son âge et savait, déjà, comment soigner les blessures les plus superficielles.
Alors que la famille Kleylan s'épanouissait dans les banlieues distinguées de la capitale du luxe, une petite dernière, nommée Judith, pointait, à son tour, le bout de son nez.

William, entre deux matchs de basket, nouait une relation très fusionnelle avec sa petite sœur. Plus elle grandissait, plus Judith s'épanouissait au sein du cocon familial, pour le plus grand bonheur de William et ses parents. le jeune brun lui donnait, le plus souvent, le biberon, la berçait la nuit lorsqu'elle se réveillait, et l'emmenait à l'école, lorsqu'elle commençait sa première année. Il n'y avait pas à dire, l'enfance de William et Judith était féerique.
Dix ans plus tard, le petit garçon brun avait bien grandi. Sortant diplômé du Holloway Secondary School, l'une des écoles les plus chères et convoitées de Londres, il s'engageait ensuite dans l'armée anglaise, quittant ainsi la demeure familiale pour de bon, pour le plus grand malheur de Judith.

William s'habitua très rapidement à ce rythme à la fois rudimentaire mais également soutenu. Sportif et courageux dans l'âme, il attira les regards de ses instructeurs. Comme tout le monde, il se faisait réprimander pour une vitesse trop lente, ou pour une mauvaise manipulation d'une arme, mais, contrairement à certains, William ne répliqua pas, et corrigeait dès qu'il pouvait, ses erreurs, se perfectionnant le plus possible. Alors, plus les années passèrent, plus il récoltait des grades, et, comme lors de sa scolarité, surplombait ses camarades. Au bout de sa cinquième année de bons et loyaux services, il devenait sous-lieutenant, et parti en Afghanistan, aux côtés des troupes européennes, et américaines. Cependant, plus les années passèrent, et plus le jeune soldat ressentait le manque de sa famille, en particulier sa sœur. Il ne la voyait pas grandir, ne la voyait pas réussir, tout comme lui, au collège et au lycée. Alors, voulant rattraper le temps perdu, il décida de quitter l'armée, sous le rang de capitaine.

Judith, voulant poursuivre ses études dans l'Idaho, s’expatria aux Etats-Unis. Très vite, William l'accompagnait, et s'installait avec elle dans un appartement luxueux d'une banlieue. Le conte de fée pouvait bel et bien continuer.
Un soir d'automne, il reçut un étrange appel des plus célèbres enquêteurs américains : Le FBI. D'une manière qu'il ne voulait pas vraiment savoir, l'agent au téléphone avait son dossier sous les yeux, et lui délivrait, ses plus beaux exploits faits à l'armée. L'agent, où peut importe qui il fut, lui proposa un poste, en tant que coach sportif pour de jeunes, comme de vieilles recrues. Etant au chômage, William accepta volontiers ce poste. Il y resta, pendant deux ans, et ne loupait pas un seul jour de travail, tant il était dévoué à rendre les agents bien meilleurs que l'ancienne promotion. On ne pouvait pas tellement dire qu'il était un agent fédéral, car il n'a jamais enquêté sur un meurtre, comme il n'a jamais été sur le terrain. Sa mission consistait à ce que les recrues ne se fassent pas tout de suite éliminer, lors de leur première sortie sur le terrain. Pendant deux longues années, il apprenait aux potentiels agents comment se défendre avec et sans arme, comme désarmer son adversaire, comment démonter et remonter une arme, même dans les situations les plus périlleuses...Enfin, il récitait ses leçons qu'il avait si bien apprises à l'armée.

Un soir, en rentrant du travail après une journée ordinaire, il retrouvait Judith chez elle, le corps ensanglanté. Le canapé sur lequel elle était parfaitement couchée, se tâchait d'un rouge amer...d'un rouge sang..de son sang. William devenu pâle, sentit son cœur battre la chamade face à ce cadavre qui était sa petite protégée, qui était sa petite sœur...Alors, au lieu de laisser ses collègues du FBI travailler pour lui, William récupéra ses armes, très stratégiquement cachées quelque part dans la ville, et traquait cet assassin. Il enquêtait, jour et nuit, sur un possible profil, sur une possible trace qui pouvait l'amener à lui. Pour la première fois de sa carrière, il ne venait plus travailler, laissant les recrues seules dans l'immense gymnase, il ne répondait plus aux nombreux appels vocaux de son patron, il s'isolait petit à petit, tel un meurtrier.
Au bout d'une semaine intensive d'enquête, il retrouvait cet assassin qui s'avérait être un déséquilibré, et lui fit passer ses heures les plus sombres en le torturant, avec les techniques secrètes qu'il avait apprises à l'armée. Pour finir, après plusieurs heures de torture, il le tuait, sans laisser d'empreintes derrière lui.

William sentit immédiatement un poids en moins sur sa conscience lorsqu'il constatait sa balle, fièrement ancrée dans le front ensanglanté de ce monstre. Il était comme soulagé, soulagé d'avoir venger sa petite sœur. Mais, toute mauvaise action engendrait des conséquences. Il en voulait davantage...Alors, devenant presque un mercenaire, il retrouvait la famille du tueur, et les élimina tous sans exception, même une jeune fillette âgée d'une dizaine d'années. Il ne pouvait pas le cacher, il aimait ça, il aimait voir ses mains tâchées de sang, il aimait tuer...

Bien évidemment, il était rapidement poursuivi par les autorités, et par ses anciens collègues du bureau fédéral. Cependant, après avoir passé deux ans dans leurs locaux, il connaissait sur le bout des doigts leurs rouages, leurs méthodes d'enquête, et ainsi, évitait une mauvaise rencontre.

Aujourd'hui, il avait certes, arrêté les meurtres (enfin...il valait mieux le laisser tranquille) et s'était lancé dans un trafic d'armes, afin de récolter de l'argent pour continuer sa longue fuite sur les routes américaines.

Ainsi, l'ancien trésor, l'ancienne pépite du FBI, s'était transformé en un véritable poison...L'avenir racontera très certainement la suite de cette histoire bien longue.