Extrait de l'article de Louisa Bürkman, Décembre 2017
Mon voyage touche à sa fin, et déjà je sens mon cœur d'aventurier se sentir nostalgique.
Au cours de mon road trip sans fin, j'ai bien peur d'avoir laissé mon âme dans quelques monts reclus et cités extravagantes, et pourtant je ne regrette rien à ces merveilleux mois durant lesquels j'ai pu traverser les Etats-Unis de long en large, tel les frères Winchester à la recherche du surnaturel. Au moment où j'écris ses lignes je me trouve dans le bus, en direction de Portland, dernier arrêt avant mon retour à Los Angeles. Fort heureusement je ne partage pas sur ces pages tous les moments qui me sont donné de vivre, auquel cas les encyclopédies universelles seraient de l'ordre d'une nouvelle comparée à mes aventures. Mais il me semble important de faire part d'une ville que j'ai quitté il y a peu : la cité d'Elysian Fields.
Si je n’en fait pars qu’aujourd’hui, c’est pour la simple raison que je préférais avoir du recul sur ce qu’il m’a été donné de voir en ce lieu si magnifique. Elysian Fields ne ressemble pas à toutes les autres villes qu’il m’a été permis de visiter. Bien moins grande qu’Idaho Falls, elle semble pourtant abriter un statut important et particulier dans l’Etat d’Idaho. Outre l’architecture de ses habitations, c’est le fait d’être coincée entre les montagnes qui fait son charme. Des monts de la forêt de Sawtooth qui l’entoure, ont peu aisément se perdre, à la vue des hauts buildings construit près de la roche et des sapins. Durant mon séjour, je me suis d’abord amusée à me fondre parmi ses habitants chaleureux et hétéroclites, avant que n’apparaisse le vrai visage de cette cité. Dans mes premiers jours je n’avais vu que de beaux parcs, de la neige et des décorations de noël à n’en plus finir, mais quand enfin j’ai posé mon regard sur les ruelles et les recoins de la ville, tout sembla se métamorphoser. Après minuit passé, les passants pressés se transformèrent alors en personnages effrayés par la pénombre environnante. Et je réalisais petit à petit que je me sentais à mon tour bien moins en sécurité qu’auparavant. En tant que femme, j’ai réalisé à quel point l’on peut se sentir mal à l’aise, face à ces gens qui de toute évidence étaient membre à part entière de gangs multiples. Nombre de fois j’aurais juré avoir vu un sans-abris mort sur le sol, des mafieux en limousines ou encore un couteau sans propriétaire perdu au fin fond d’une poubelle publique. Aussi, une fois que ce sentiment terrifiant m’eu gagné et que j’eu jugé ma visite des lieux concluante, je me suis empressé de quitter cette ville bien étrange que je définirais d’incomparable sur le territoire Américain.
Cependant le charme de cet endroit ne fait aucun doute, et je conseille vivement à toute personne curieuse de se rendre dans la forêt pour aller observer le lac voisin placé dans les hauteurs. Mais curiosité n’est pas mère de sûreté, aussi il m’est d’avis que sortir des sentiers battus reste ici une mauvaise idée. D'autant plus que c'est dans ces montagnes, reculé de toute habitation, que se cache parmi les arbres, un secret des plus inquiétants [...]